CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 19.9
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ISBN : 978-2-501-12264-1
Nombre de pages : 384
Format : 15x23cm
Année de parution : 2017
Titre original : Let Me Die
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4 / 10

Laisse-moi en paix

Série :

Autant en emporte le lent

Anna Johnson a tout pour être heureuse : une petite fille qui vient de naître, un mari aimant… Sauf qu'un drame a entaché sa vie : un an plus tôt, son père Tom, vendeur de voitures d'occasion prospère, s'est suicidé, suivi de peu par son épouse Caroline. Tous deux se sont jetés dans l'océan du haut d'une falaise, et la mer a emporté les corps. Tous deux avaient un problème de boisson, mais cela ne suffit pas à expliquer leur geste. Or Anna reçoit une lettre disant : « Un suicide ? Détrompe-toi. » Ce qui lui suffit à conclure qu'il y a eu meurtre(s). Mais qui a été assassiné ? Sa mère, son père, ou tous les deux ? Et qu'est-ce qui lui dit qu'ils sont effectivement morts ? Elle se tourne alors vers Murray, un ex-flic à la retraite, lui-même devant prendre soin d'une épouse dépressive, qui constate qu'il n'y a pas eu de éritable enquête. Et que la dame portant le nom de celle censée avoir prévenu la police après voir assisté au suicide de Caroline n'a jamais mis les pieds sur cette plage…
Voici un roman qui empreinte tant au suspense psychologique qu'au thriller domestique, où le bonheur d'un jeune couple (forcément de la classe moyenne) est menacé par un élément extérieur. Le tout accroche grâce à une écriture sensible et travaillée, à peine gâchée par quelques effets faciles (l'héroïne décidant soudain qu'il y a eu meurtre et qu'elle va trouver l'assassin sur la simple foi d'une lettre anonyme). Mais que tout ceci est lent ! Le moindre rebondissement se doit d'être étiré sur des pages et des pages, certaines étant consacrées à des éléments qui n'ont pas grand-chose à voir avec l'intrigue (le rapport des personnages avec l'alcool). Clare Mackintosh semble par certains côtés désamorcer les codes du genre (non, le gentil toutou n'est pas là pour se faire massacrer après le nombre syndical de pages requises, et sans trop déflorer, habituellement, dans ce genre de romans, le mari et/ou le père sont forcément coupables de quelque chose), mais au final, la solution s'avère bien plus simple que tout ce qui l'a précédée. Et que dire d'un sursaut final tiré d'un chapeau… Mais, apparemment, s'il faut en croire la quatrième de couverture, cela suffit pour finir numéro un des ventes…

Article initialement paru le 8 octobre 2018
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Murray était arrivé à la conclusion que les gens sont manichéens. À leurs yeux, on est malade ou bien portant. Fou ou sain d'esprit. Le problème de Sarah, c'est qu'elle échappait aux définitions simplistes, ce que les gens avaient du mal à gérer.
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