CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 23.5
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ISBN : 978-2-35178-034-3
Nombre de pages : 314
Format : 14x21cm
Année de parution : 2006
Titre original : Death Without Company
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8 / 10

Le Camp des morts

Série :
Auteur :

Western enneigé

Lorsque Mari Baroja meurt dans la chambre de son hospice, personne ne semble vouloir s'en émouvoir. Il faut dire qu'elle était âgée et que son décès a tout de l'arrêt cardiaque classique. Pourtant Walt Longmire, le shérif de Durant, dans le Wisconsin, a bien envie de creuser l'affaire. Inutile de dire que son intuition est la bonne. Mais son enquête va le mener cinquante ans en arrière. On replonge dans la vie de la victime, on traque ses origines, sa famille basque, ses liens avec la France, les Indiens, ses enfants… et son mari qui la battait. La complexité de l'affaire est confirmée quand Walt se rend compte que le shérif Lucian Connally, son mentor, a bien connu Mari avec qui il a même été marié… quelques heures, il y a cinquante ans.
Walt creuse. Il creuse comme un biographe, scrutant les photos, détaillant les regards, les attitudes, questionnant, fouillant et déterrant ce que tout le monde pensait être bien enfoui, ces petits secrets qui prennent leur temps pour mûrir avant de venir exploser avec leur lot de cadavres. Et un meurtrier qui court dans la neige, laissant des traces de pas plus grandes encore que celles du shérif.

Craig Johnson livre ici le second volet des aventures de Walt Longmire. Il y décrit les paysages enneigés où les voitures de patrouilles viennent s'enliser ou s'encastrer dans les talus. Il décrit avec humour, humanité et chaleur cet univers où les femmes et les Indiens tiennent un rôle central. Il faut dire que Johnson soigne particulièrement ses personnages, comme Henry Standing Bear, barman et acolyte officieux, Vic, collègue officielle au verbe haut qui résonne dans les talkies-walkies, ou Sancho, jeune mexicain qui vient d'intégrer l'équipe et a la bonne idée de parler basque. Au final, une belle bande de cow-boys et d'Indiens qui nous entraînent dans une histoire où la chaleur des cœurs n'a d'égal que la froideur des corps.

Article initialement paru le 6 avril 2010
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
L'endroit était bondé. Tout le monde se figea quand ils virent entrer un shérif armé, deux adjoints, un Indien et un ouvrier ; ils durent nous prendre pour les Village People.
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