Une vieille femme ouvre la porte à un pompier, en plein mois de novembre. Celui-ci lui remet un calendrier, comme le veut la coutume. Mais la grand-mère se méfie. Les pompiers viennent en général par deux, beaucoup plus tard. Comble de l'arnaque, c'est un calendrier de l'année dernière. Elle appelle sa sœur dont le petit-fils est pompier pour la prévenir de l'imposture et de ne pas lui ouvrir sa porte. Lorsqu'elle se retourne, le pompier, pourtant sorti, est devant elle, un sourire aux lèvres. Quand les pompiers découvrent le corps de la vieille femme, la suspicion prend le pas sur la fraternité. On sait que c'est un pompier qui a fait le coup. Pour Jean, le doute va d'autant croissant que son meilleur ami a subitement disparu, abandonnant ses études de sapeur pompier et son uniforme à la caserne. Michel ne supportait plus les sarcasmes et les méchancetés de son formateur sur son poids.
Victime Delta s'étend avant tout sur la dure formation de ce corps d'une élite un peu particulière. Comme Jean, tous ont un métier et une vie de famille qu'ils doivent abandonner lorsqu'un vibreur qui ne les quitte pas s'enclenche. Louis Sanders s'attarde aussi sur la formation, sur l'esprit qui se doit de surpasser le corps et sur le rôle important de chacun à l'égard de l'autre, à savoir distinguer le moindre signe de défaillance chez un camarade souvent confronté à l'horreur de la mort. Plus qu'un récit policier, Victime Delta est un intéressant documentaire sur les pompiers volontaires.
