CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 6.5
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Numéro collection : 13850
ISBN : 978-2-266-18822-7
Nombre de pages : 282
Format : 11x18cm
Année de parution : 2008
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8 / 10

La Chambre d’ambre

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La vérité cachée au fond d’un conte de fée

Lorelei est une jeune polonaise. Elle a été sauvée des flammes de sa maison. Son père y a trouvé la mort. Depuis elle est dans un asile de fous et développe depuis quelques semaines des rêves horribles. Or, il se trouve que son père était un universitaire qui avait peut-être percé un mystère ancien : celui de la disparition de la chambre d'ambre. C'est une pièce entièrement recouverte de panneaux d'ambre sculpté, qualifié de huitième merveille du monde. Elle appartenait à Catherine II de Russie, puis avait été volé par les hommes d'Hitler avant de disparaître complètement. L'universitaire aurait peut-être trouvé des réponses dans de vieux manuscrits monastiques qu'il étudiait.
Le directeur de l'asile pense qu'il n'y a qu'un moyen de faire disparaître les visions sanglantes de Lorelei. Il faut la confier à Lardennois, un détective privé, aux forts talents psychologiques, qui peut déceler la vérité derrière les fantasmes. Le détective parvient à atteindre l'esprit de sa nouvelle patiente et elle lui offre une vision de mort. Or, quelques heures plus tard, Lardennois découvre le cadavre, décédé dans des circonstances analogues à celles décrites d'une universitaire qui travaillait aussi sur la chambre d'ambre… Il va s'enfoncer dans l'horreur de meurtres, rythmés par un conte sanglant des frères Grimm.

Jérome Bucy, sur un thème qui venait de servir aussi à Matilde Asensi (La Mystérieuse chambre d'ambre), écrit un roman court mais prenant. Son personnage central oscille entre une enquête classique avec des tueurs qui torturent pour découvrir le trésor et des indices qui passent par l'esprit tourmenté d'une jeune fille. Constamment le récit vacille entre des hypothèses réalistes et d'autres qui empruntent au fantastique. Servi par une écriture qui restitue une ambiance lourde et pesante, dans une Pologne grise et enneigée, centré autour de personnages dont on sent constamment les fêlures (le détective est lui-même un enfant battu), le roman se déploie jusqu'à un épilogue qui retourne complètement (et de manière intelligence) les perspectives. Sec et nerveux, un thriller (qui aurait coûté huit cents pages à un Américain moyen) qui laisse présager encore de bonnes heures de lecture.

Article initialement paru le 6 février 2010
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Le terrain était resté nu comme ces endroits maudits où personne n'ose jamais rien reconstruire.
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